Saru-man ou le frétillant connard
Depuis un mois maintenant, je suis des cours intensifs de japonais. Toutes les personnes participant à ce stage de 3 mois sont sympathiques et intéressantes. Tous sauf un : saru-man ou le frétillant connard.
Pourquoi saru man, ben primo je trouvais que ça sonnait bien et, puis je suis en cours de japonais, alors l’homme singe ça fait déjà moins exotique.
Deuzio : pask’il est velu comme un singe
Et tertio, ben, j’peux pas l’encadrer.
Pour commencer, nous avons débuté les cours depuis un pti moment maintenant, et lui arrive toujours avec 1 heure de retard. Et quand saru-man arrive, il fout le bordel, n’écoute rien, le cours n'avance pas, fait le kakou, m’agace.
Nan j’joue pas la bouffonne, mais allez étudiez une langue étrangère, qui plus est le japonais avec un mongol de premier choix qui vous pourri tous les jours vos cours.
En plus il confond, la vie dans un pays étranger, pendant les vacances et, la réalité de la vie au quotidien, dans ce pays visité pendant ses fameuses vacances. De plus, après avoir passé quelques semaines au Japon, il croit tout connaître, et il me casse la tête (nan j'ai adoré, j'ai qu'une envie y retourner) avec c’est super là-bas, la vie est moins chère (et t’as vu joué ça où !) avec le RMI je vivrais comme un roi (et moi : de nouveau une moue dubitative, avec un vilain regard qui veut dire TAIS TOI DU CON).
Il veut absolument se mettre avec une japonaise, ben vii dans son tout mais alors tout petit cerveau, il pense que c’est la solution la plus simple pour partir y vivre. Hihi moi ça me fait pisser de rire, pask’un type comme ça, personne n’en voudra. Ah si, être immigré clandestin et cherchant désespérément à avoir des papiers.
Bref. Aujourd’hui le bouquet, nous avions prévu de nous faire avec ceux de mon cours et 2 de nos profs un pti restau, surtout que Julien terminait ce jour.
Nous voila donc partis rue Sainte Anne, pour un bon pti restau super sympa (hummm s’était divin, 2eme orgasme gustatif en 3 jours, ben voui à défaut d’autre chose, j’me contente de bouffe et de mon melon pan).
Pas facile en plus de caser 9 personnes sur une table de 6 et, qui se trouve à coté de moi, vous devinez, bravo ! Saru-man. L’horreur, un vrai porc à table, ne sachant pas se tenir, buvant comme un trou et nous foutant la honte, à draguer la serveuse qui ne savait plus où se mettre.
Soudainement arrive un groupe de japonaise. Cheveux roses fluo pour une, coupe à la lotita, et des faux cils longs comme mon bras pour une autre etc. Saru-man se met à frétiller dans tout les sens, humm des filles japonaise, il se lève donc, prétextant fumer une clope dehors.
Et ce con, à la place de demander poliment à la nana (celle aux cheveux fluo) s’il elle vit à paris… se plante devant elle, et lui sort en japonais ; que je vous épargnerais ; c’est quoi ça ? En parlant de ses cheveux. La honte putain il est vraiment trop grave.
Les profs:" mais ce n’est pas poli ça", étaient bien gênées. (l'âge moyen étant de 25 ans vous pouvez aisement comprendre notre malaise, devant un tel manque de savoir vivre).
Ensuite voulant savoir si la prof qui lui plait bien est célibataire, il commence à nous demander si nous avons quelqu’un. Puis Naima lui demande : « et toi alors Saru-man t’as quelqu’un ? »
« Bien sur ! Tu crois quoi et pas qu’une ! »
Et moi qui répond : « Vii certainement, elle est à ta droite avec 5 doigts et toute velue ! » .
Eclat de rire général, et comme c’est un abruti, il n’a rien compris.
Je sais, papa m’a toujours dit de ne pas rire aux dépends des débiles congénitaux, mais c’est plus fort que moi, et puis mon catalyseur d’impulsivité est momentanément indisponible, alors je cède à mes basses pulsions de moqueries !
Sur ce, le repas se termine, et je demande qui prend un café, et là, oh stupéfaction le restau nous fait comme au Japon, donc pas de café (petit j’pleur intérieur).
Nous décidâmes donc, de prendre un café un peu plus loin, avant de nous quitter.
Nous trouvons plus que rapidement notre bonheur et, nous nous installons dehors (vii aujourd’hui il faisait beau et doux, l’occasion de prendre un dernier café en terrasse).
Naima était à coté de moi le temps de finir notre conversation et, j’attrape Jérôme en lui intiment l’ordre de s’asseoir à ma droite. Une nouvelle fois à côté de Saru-man, et s’en était fini de lui !!!
Comme j’avais ma cigarette et que personne ne fume, je reste debout en attendant de la finir pour ne pas gêner. La commande passée, nous commençons à déconner, parler des cours, de l’avancement de ceux-ci et, de la nouvelle difficulté qui nous tombe dessus : LES KANJI.
Et voila que Saru-man allume sa clope, la fout sous le nez des non fumeurs, attrape le café de la prof qu’il apprécie, lui pose devant elle avec sa cigarette en plein dans les narines.
Ils sont bien trop polis ces japonais, juste une petite remarque de la part de ma prof, mais toute en gentillesse.
S’en suit un débat sur le respect et notamment sur la cigarette au Japon. L’autre mongol a dit tellement de conneries que je suis fatiguée de vous les énumérer, donc je passe.
Tout le monde se quitte, Naima reste avec moi, (je devais faire quelques achats un peu plus loin au Jujiya) et lui faire goûter le melon pan, je demande la prof (celle dont je parle un peu plus haut) si elle veut nous accompagner. Donc, nous voilà toutes les 3 à papoter, et surtout soulager de ne plus voir l’horrible Saru-man.
Ceci dit, nos profs nous ont appris qu’en japonais il faut éviter de dire un non catégorique ou d’être trop méchant, alors en abordant le sujet du mongol, elle resta malgré tout gentille avec lui, nous disant qu’il n’était pas méchant, il manquerait plus qu’il morde ! Mais bon je sais qu’il lui a tapé sur les nerfs pendant toute la durée du repas et du café. Politesse ou hypocrisie?
Conclusion : ben il n’y en a pas !
Moralité : malgré tout, ça fait du bien d’avoir un saru-man à proximité, quelques heures par jours, ça défoule, et je rentre un poil plus zen chez moi. Quoique 3 mois, c’est très long, j’me demande comment je vais faire pour ne pas craquer.